Le LinuxTag, qui s'est déroulé à Karlsruhe (Allemagne) du 10 au 13 juillet, a été un grand succès. Avec plus de 19 500 visiteurs, il devient cette année le plus grand événement mondial consacré à GNU/Linux. Les nouvelles hebdomadaires Debian rapportent entre autres, que « les développeurs Debian présents se sont retrouvés pour un dîner avec les personnes de KDE et celles de GNOME. »
Une foire aux questions sur les principes du logiciel libre selon Debian (DFSG) a été débutée par Barak Pearlmutter, basée sur les discussions de la liste de diffusion debian-legal. En anglais pour l'instant, elle sera probablement rapidement traduite en français.
Beaucoup de discussions, sur Slashdot et LinuxFr notamment, sur les effets de la LGPL lors de l'utilisation d'une bibliothèque Java sous cette licence. La conclusion de Dave Turner, le spécialiste des licences de la FSF : la LGPL s'applique à Java exactement comme pour C/C++.
Encore des discussions cette semaine sur debian-legal autour de la GNU Free Documentation License. Hans Fugal s'est demandé s'il lui était permis de créer une page de manuel à partir d'une documentation diffusée sous la GNU FDL et sous quelles conditions. Walter Landry a répondu avec une liste détaillée de 10 points.
Dans son rapport « Linking up Europe: the importance of interoperability for e-government services », la Commission européenne conclut qu'il faut privilégier l'utilisation des standards et des logiciels libres (voir les dépêches sur LinuxFr et ZDNet). « Ce rapport fait suite à un projet visant à assurer une interopérabilité optimale entre les différents secteurs et administrations en Europe nommé eTEN. »
La suite de travail collaboratif ("groupware") libre commandée par le gouvernement fédéral allemand en septembre 2002 vient de paraître. Baptisée Kolab, elle est basée sur l'environnement KDE.
L'article de Transfert « Le féminisme et les logiciels libres sont tous deux opposés à une culture dominante forte », repris sur LinuxFr, a suscité des réactions contrastées.
Le quotidien français Libération a publié en date du 22 juillet un article de Florent Latrive en pleine page sur les logiciels libres et Linux en particulier qui sont plébiscités par les administrations.
01net a publié le 21 juillet un « Manuel de l'apprenti-breveteur de logiciels ». Le Conseil d'Analyse Économique, organisme français de réflexion et de conseil du gouvernement, vient de rendre public un rapport qui porte sur la « propriété intellectuelle » et qui traite entre autres des brevets logiciels. « Le système de propriété intellectuelle par des brevets tel qu'il fonctionne actuellement dans les pays développés est malade, singulièrement aux États-Unis. (...) Et c'est ce système malade qu'on s'est mis en devoir d'imposer au reste de la planète dans le cadre de l'OMC, par les accords ADPIC. » Les commentaires sur LinuxFr sont néanmoins plutôt critiques. Les brevets sur le logiciel sont sous les feux des projecteurs aux États-Unis en raison d'un conflit majeur entre Microsoft et Intertrust.
Après les accusations et les menaces tous azimuts (IBM, Redhat, SuSE, etc), sans avoir montré une seule preuve jusque-là (voir un résumé de ce feuilleton sur LinuxFr (acte 1, acte 2 et acte 3), SCO veux maintenant faire payer des licences aux utilisateurs de Linux.
Havoc Pennington (responsable du projet) propose d'étendre les objectifs de FreeDesktop, un projet qui travaille à l'interopérabilité et au partage technologique entre les environnements de bureau sous X-Window. Il suggère d'accueillir plus de projets, d'améliorer les serveurs d'hébergement et de fournir au téléchargement une distribution regroupant tous les projets.
EGOVOS est un cycle de conférences dédié aux logiciels libres/opensource, aux standards et à l'interopérabilité dans les administrations. Les deux premières sessions se sont tenues aux États-Unis et la 3ème aura lieu à Paris au siège de l'UNESCO du 24 au 26 novembre 2003. Il est possible de soumettre des articles.
Passé plutôt inaperçue, la Commission européenne a proposé le 30 janvier 2003 une directive « IP enforcement » visant à renforcer le combat contre la contrefaçon, insistant fortement sur les systèmes techniques de protection. Diverses associations (dont l'Alliance Eurolinux), juristes et spécialistes de la sécurité informatique (comme Ross Anderson) évoquent « un texte légal liberticide de plus. ».
La FSF France a publié un compte-rendu de l'intersession à Paris. Les conclusions sont plutôt noires : « OMC et OMPI invités d'honneur », vision tournée uniquement vers le commerce et les intérêts des multinationales, suppression des mentions de « logiciel libre », notion d'« auteurs » remplacée par « détenteurs de droits », etc. Le compte-rendu de la FSF Europe n'est pas plus optimiste.
Jamie Love du Consumer Project on Technology a coordonné l'envoi d'une lettre ouverte à l'OMPI de 62 avocats des biens publics coopératifs. « Parmi les signataires: Stiglitz, Nader, Boyle, Raymond, Stallman, Benkler, Lessig, Hubbard... »